Le travail de nuit et en horaires décalés perturbe indéniablement les rythmes biologiques ; certains s’y adaptent et d’autres un peu moins car les capacités d’adaptation varient d’une personne à l’autre et d’un type de travail à l’autre.
Un sujet qui travaille de nuit pendant de longues années et qui a sû compenser par un sommeil de qualité durant la journée, avec des activités de loisirs et une qualité de vie familiale et sociale bien organisée et régulière supportera bien son travail de nuit car il aura sû s’y adapter.
En revanche, le sujet qui est astreint à alterner le travail de nuit, puis du matin, puis du soir d’une semaine sur l’autre n’a pas le temps de s’adapter à la perturbation de ses rythmes biologiques. Il vit le plus souvent en état de désynchronisation et se trouve particulièrement exposé à d’éventuelles complications : digestives (ulcères, inflammations, difficultés à digérer), métaboliques (prédisposition au diabète, à l’élévation du mauvais cholestérol), cardio- vasculaires (élévation de la pression artérielle et du risque cardio-vasculaire) et pondérales (prise de poids). La qualité de sommeil récupérateur est mauvaise et la fatigue est constante.
Dans tous les cas de figure, il faut :
- Conserver le rythme des 3 repas par jour, même s’ils sont décalés de 3 ou 4 heures par rapports aux horaires habituels.
- Prévoir une collation nocturne (vers 2 heures du matin) stimulante à base de protéines et de glucides lents (les sucres rapides et les graisses favorisent au contraire la somnolence)
- Privilégier le sommeil récupérateur du matin plutôt que celui du matin.
- Préserver un minimum d'activité physique, très régulièrement.
Il est donc fondamental de prendre soin de sa qualité de vie pour compenser le stress du travail en horaires décalés.